Prohibition & Antiprohibition
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L’anti-prohibition des drogues, qu’est-ce que c’est ?
Actuellement, le système prohibitionniste en vigueur tend à criminaliser tout usage de drogues. L’anti-prohibition est par contre un mouvement qui conteste l’interdit appliqué à l’usage de drogues. Soucieux du droit à la différence et à la liberté de choix, certains citoyens considèrent en effet la prohibition comme contradictoire aux grandes valeurs qui fondent notre société. Ils partent d’un constat simple : la prohibition est un échec car elle n’a ni pu faire disparaître l’usage de drogues, ni même pu l’endiguer. Au contraire, la prohibition provoque des effets secondaires non désirés, en termes de santé publique notamment.
La prohibition, une guerre perdue
Son objectif est d’éradiquer l’usage de drogues. Or, cet usage semble en constante augmentation. L’objectif n’est donc pas atteint mais la guerre à la drogue continue, lourde de conséquences telles que :
Pourquoi certains produits sont-ils appelés drogues ?
La loi détermine si une substance est un produit de consommation courante (délivrance à peu près libre comme l’alcool et le tabac), un médicament (sur prescription médicale) ou une drogue (illégale, comme l’héroïne, la cocaïne, le cannabis,…). Cette distinction semble établie en fonction de la toxicité des produits et reposerait sur des fondements scientifiques. Cependant, de nombreuses recherches démontrent que cette distinction n’est pas fondée. D’autre part, la loi varie d’un état à un autre. Le statut illégal de certains produits n’est donc pas toujours déterminé par leur dangerosité.
Quand et pourquoi l’interdiction de certains produits s’est-elle imposée ?
L’interdit pénal relatif aux drogues remonte à bientôt 100 ans. Avant le début du 20ème siècle, la disponibilité de ces produits était totale, sans contraintes particulières. L’intérêt pour la santé des utilisateurs a peu pesé dans la décision, essentiellement prise aux États-Unis, de réprimer par la force l’usage des drogues. En effet, ce sont surtout des considérations raciales (les drogues sont liées à la figure de l’étranger), économiques (les plantes à base des substances prohibées sont pour la plupart cultivées dans des pays économiquement défavorisés), politiques (la guerre à la drogue sert de prétexte à nombre d’ingérences militaires), corporatistes (le monopole de la délivrance de stupéfiants cédé aux médecin contribue à leur donner une reconnaissance forte), policières (la prohibition des drogues reste l’alibi privilégié du contrôle de certaines minorités) et religieuses (en interdisant, il s’agissait de répandre dans toute la société l’idéal puritain d’abstinence) qui ont justifié cette répression.
Que propose l’anti-prohibition ?
L’anti-prohibition ne se contente pas de dénoncer le système actuel. Elle invite les gens à imaginer un avenir plus juste en matière de drogues. Un avenir imprégné des valeurs de tolérance, des respect et de liberté. L’anti-prohibition ouvre le débat entre usagers et non-usagers de drogues en interpellant les responsables politiques, les médias et le monde associatif. Elle pousse à réfléchir à la place réservée aux usagers et aux drogues dans la société, à imaginer une relation plus démocratique avec ces derniers.
Lexique
Psychotrope : on dit d’une substance ou d’un médicament qu’il est psychotrope lorsqu’il agit chimiquement sur le psychisme, la conscience.
Actuellement, le système prohibitionniste en vigueur tend à criminaliser tout usage de drogues. L’anti-prohibition est par contre un mouvement qui conteste l’interdit appliqué à l’usage de drogues. Soucieux du droit à la différence et à la liberté de choix, certains citoyens considèrent en effet la prohibition comme contradictoire aux grandes valeurs qui fondent notre société. Ils partent d’un constat simple : la prohibition est un échec car elle n’a ni pu faire disparaître l’usage de drogues, ni même pu l’endiguer. Au contraire, la prohibition provoque des effets secondaires non désirés, en termes de santé publique notamment.
La prohibition, une guerre perdue
Son objectif est d’éradiquer l’usage de drogues. Or, cet usage semble en constante augmentation. L’objectif n’est donc pas atteint mais la guerre à la drogue continue, lourde de conséquences telles que :
- Augmentation de la délinquance et mise à l’écart des usagers de drogues dans nos sociétés ;
- Corruption de la police, des politiques et des États par l’importance des sommes que rapporte le trafic ;
- Financement du crime organisé. Aux États-Unis, dans les années 20’, la maffia s’est implantée grâce aux bénéfices liés à la prohibition de l’alcool. Aujourd’hui, elle se maintient entre autres grâce au commerce illégal de drogues ;
- Création et/ou accentuation de problèmes de santé dus à l’absence totale de réglementation.
Pourquoi certains produits sont-ils appelés drogues ?
La loi détermine si une substance est un produit de consommation courante (délivrance à peu près libre comme l’alcool et le tabac), un médicament (sur prescription médicale) ou une drogue (illégale, comme l’héroïne, la cocaïne, le cannabis,…). Cette distinction semble établie en fonction de la toxicité des produits et reposerait sur des fondements scientifiques. Cependant, de nombreuses recherches démontrent que cette distinction n’est pas fondée. D’autre part, la loi varie d’un état à un autre. Le statut illégal de certains produits n’est donc pas toujours déterminé par leur dangerosité.
Quand et pourquoi l’interdiction de certains produits s’est-elle imposée ?
L’interdit pénal relatif aux drogues remonte à bientôt 100 ans. Avant le début du 20ème siècle, la disponibilité de ces produits était totale, sans contraintes particulières. L’intérêt pour la santé des utilisateurs a peu pesé dans la décision, essentiellement prise aux États-Unis, de réprimer par la force l’usage des drogues. En effet, ce sont surtout des considérations raciales (les drogues sont liées à la figure de l’étranger), économiques (les plantes à base des substances prohibées sont pour la plupart cultivées dans des pays économiquement défavorisés), politiques (la guerre à la drogue sert de prétexte à nombre d’ingérences militaires), corporatistes (le monopole de la délivrance de stupéfiants cédé aux médecin contribue à leur donner une reconnaissance forte), policières (la prohibition des drogues reste l’alibi privilégié du contrôle de certaines minorités) et religieuses (en interdisant, il s’agissait de répandre dans toute la société l’idéal puritain d’abstinence) qui ont justifié cette répression.
Que propose l’anti-prohibition ?
L’anti-prohibition ne se contente pas de dénoncer le système actuel. Elle invite les gens à imaginer un avenir plus juste en matière de drogues. Un avenir imprégné des valeurs de tolérance, des respect et de liberté. L’anti-prohibition ouvre le débat entre usagers et non-usagers de drogues en interpellant les responsables politiques, les médias et le monde associatif. Elle pousse à réfléchir à la place réservée aux usagers et aux drogues dans la société, à imaginer une relation plus démocratique avec ces derniers.
Lexique
Psychotrope : on dit d’une substance ou d’un médicament qu’il est psychotrope lorsqu’il agit chimiquement sur le psychisme, la conscience.
Dépénalisation : diminution de la sanction liée à un comportement qui reste interdit par la loi pénale. Cette diminution peut aller jusqu’au point où plus aucune peine n’existe : c’est la décriminalisation.
Légalisation : plus aucune sanction n’est prévue pour usage de drogues. La légalisation peut se limiter à ne pas interdire (système dit «libéral») ou alors l’État peut prévoir des mesures afin d’organiser le commerce, la culture et la distribution. Il peut également interdire la publicité, la vente aux mineurs d’âge,… (système dit de «légalisation contrôlée» ou de «réglementation»).
Anti-prohibition : alternative au régime prohibitionniste née du constat de l’échec de la guerre à la drogue et de la conviction qu’une société et ses citoyens sont capables de gérer ces substances sans avoir recours à des mesures pénales.
Prohibition : système actuel de gestion des drogues, imaginé au début du 20ème siècle, qui suppose que l’interdit pénal qui pèse sur ces substances en diminuera l’usage et la diffusion.
L’association adhère notamment aux objectifs suivants :
Les activités et les services de l’association :
L’association adhère notamment aux objectifs suivants :
- Rassembler, diffuser les informations et données sur les politiques concernant les drogues et interroger les effets de la prohibition, notamment en matière de criminalité, de santé et de finances publiques,
- Susciter la concertation entre citoyen.e.s, le secteur psychomédicosocial et le monde scientifique, politique, philosophique pour mettre en place des alternatives à la criminalisation des drogues;
- Initier et alimenter le débat démocratique au sein de la société civile sur les enjeux, les effets et la légitimité d'une politique des drogues sans interdit pénal;
- Entreprendre et favoriser toute action visant à faire évoluer de manière cohérente le cadre légal, les positions politiques et les pratiques en matière de drogues en vue de promouvoir les libertés, l'égalité, le bien-être et la santé de tou.te.s;
- Questionner la logique de l'interdit dans d'autres domaines que celui des drogues;
- Apporter un soutien aux citoyen.e.s et justiciables victimes de l'interdit pénal en matière de drogues.
Les activités et les services de l’association :
- L’information : site Internet, réseaux sociaux, publication d’articles,…
- La réduction des risques légaux liés à l’usage de drogues : information sur les législations en matière de drogues et sur les risques encourus en cas d’infraction à la loi sur les stupéfiants*.
- La promotion du débat contradictoire en matière de drogues et des arguments en faveur d’une dé-prohibition des drogues : organisation d’événements publics,…
- La formation : organisation de journées d’études, de conférences,...
- La sensibilisation des responsables politiques et des acteurs de terrain aux déterminants négatifs pour la santé et au bien-être qu’engendre le système de prohibition.
*La Liaison n'est plus en mesure d'assurer les permanences juridiques.